Section 3 | Le complexe respiratoire bovin chez le veau

L’industrie du veau
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Traiter le complexe respiratoire bovin

Les antimicrobiens sont nécessaires pour traiter les veaux qui ont une maladie respiratoire. Choisir le bon antimicrobien permet d’obtenir la meilleure réponse possible, en plus de réduire le risque de rechute ou de décès.

 

N’oubliez pas que l’antibiogouvernance ne consiste pas seulement à réduire ou à éliminer l’utilisation des antimicrobiens. La gouvernance signifie également utiliser le bon médicament pour la bonne maladie et à la bonne dose. Pour de plus amples détails, consultez notre Revue GAMAE sur l’antibiogouvernance.

 

Malheureusement, comparativement aux animaux de parc d’engraissement, il n’y a pas beaucoup d’études sur l’efficacité de certains antimicrobiens par rapport à d’autres pour les maladies respiratoires chez les jeunes veaux. Il y a cependant certaines leçons qu’on peut extrapoler pour aider à déterminer quels antimicrobiens utiliser.

 

On a constaté une efficacité similaire pour de nombreux antimicrobiens, notamment :

  • Le florfénicol
  • La tulathromycine
  • L’enrofloxacine
  • La danofloxacine

 

Source: ACER Consulting Ltd.

Alors, comment choisir? En tant que bons intendants des antimicrobiens, nous devrions tenir compte de l’importance de certains produits pour la médecine humaine. L’enrofloxacine et la danofloxacine sont des antimicrobiens de catégorie I (les plus importants pour la santé humaine). Ils ne devraient pas être utilisés comme traitement de première ligne. On suggère plutôt la tulathromycine (catégorie II) et le florfénicol (catégorie III) comme traitements de première ligne.

Bien sûr, ce qui fonctionne pour une ferme peut ne pas fonctionner pour une autre. Travaillez avec votre vétérinaire pour déterminer la meilleure façon de traiter vos animaux contre les maladies respiratoires. Plus précisément, discutez de ce qu’il faut utiliser comme thérapie de première ligne et de ce qui pourrait être utilisé comme thérapie de deuxième ligne pour les cas qui ne répondent pas au traitement.

 

Il est important d’utiliser ces antimicrobiens avec prudence pour préserver leur efficacité continue. Lorsque les antimicrobiens sont utilisés de façon inappropriée, une résistance se développe et se propage aux humains et aux autres animaux, et la maladie devient plus difficile et plus coûteuse à traiter

 

Il est également important de mentionner que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent avoir un effet positif sur la réduction de l’inflammation qui accompagne les maladies respiratoires. Les AINS aident également à réduire la fièvre. Ces médicaments devraient faire partie de la discussion avec votre vétérinaire pour le traitement multimodal du CRB.

 

Source: ACER Consulting Ltd.