À propos
L’utilisation généralisée des antimicrobiens chez les humains comme chez les animaux a mené au développement de la résistance aux antimicrobiens à travers le monde. À défaut d’intervenir, cette menace croissante va continuer à limiter notre capacité à traiter les maladies humaines et animales avec les médicaments que nous avons l’habitude d’utiliser.
Quiconque utilise ou prescrit des antimicrobiens a un rôle à jouer dans la lutte contre la propagation de la résistance aux antimicrobiens.
L’Initiative de gouvernance des antimicrobiens chez les animaux d’élevage (GAMAE) cherche à attaquer le problème de front grâce à l’éducation, la collaboration et la mobilisation de tous les intervenants de la chaîne de valeur. Notre mission consiste à aider les vétérinaires et les propriétaires d’animaux d’élevage de l’Ontario et les organismes qui les représentent :
- à améliorer l’antibiogouvernance pratiquée chez les animaux d’élevage;
- à s’adapter aux changements politiques et réglementaires; et
- à protéger l’efficacité des antimicrobiens dont nous disposons sans compromettre la santé des animaux ni la salubrité des aliments.
L’initiative GAMAE est le fruit d’une collaboration entre l’Association médicale vétérinaire de l’Ontario et des partenaires des secteurs gouvernemental, universitaire et industriel. Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec nous.
L’antibiogouvernance aujourd’hui pour un avenir durable
Changements en attente pour lutter contre la résistance antimicrobienne
Le gouvernement du Canada travaille en partenariat avec les provinces, les territoires et l’industrie pour aider à lutter contre la résistance antimicrobienne et promouvoir une meilleure gestion des antimicrobiens chez les humains et les animaux. Santé Canada a annoncé les initiatives prévues pour aider à réduire l’utilisation des antimicrobiens chez les animaux et améliorer la surveillance vétérinaire :
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À compter du 1er décembre 2018, une ordonnance vétérinaire sera requise pour l’achat d’antimicrobiens d’importance en médecine humaine. Cela signifie que les producteurs de l’Ontario ne pourront plus acheter de tels produits dans les établissements ou points de vente autorisés à vendre des médicaments pour le bétail. Il sera important de travailler avec un vétérinaire pour acheter ces produits.
Les antimicrobiens dans les aliments mélangés seront toujours disponibles dans les provenderies et nécessiteront également une ordonnance. Les producteurs devraient discuter avec leur vétérinaire des options de livraison advenant des préoccupations concernant l’éloignement géographique à un bureau vétérinaire ou l’obtention de produits pour un traitement en temps opportun.
Les produits contenant les ingrédients actifs suivants nécessiteront une ordonnance (peuvent changer) :
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Apramycine
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Bacitracine
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Érythromycine
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Lincomycine
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Néomycine
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Pénicilline G
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Spectinomycine
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Streptomycine/Dihydrostreptomycine
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Sulfonamides
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Tétracycline/Chlortétracycline/Oxytétracycline
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Tilmicosine
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Tiamuline
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Tylosine/Tyvalosine
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Virginiamycine
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Ou leurs sels et dérivés
Les produits ionophores et les coccidiostatiques ne seront pas touchés par ces changements.
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En novembre 2017, les approbations et l’accès aux produits de santé animale à faible risque, comme les «nutraceutiques», ont été améliorés pour donner aux producteurs un meilleur accès à une gamme plus large de produits de santé animale.
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Également, depuis novembre 2017, l’importation d’antimicrobiens d’importance en médecine humaine ne sera plus permise à des fins d’utilisation par les producteurs agricoles. Les organisations nationales de producteurs ont été consultées sur des produits pouvant bénéficier d’une exemption, mais aucun produit contenant des antimicrobiens ne pourra bénéficier d’une exemption.
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À compter de mai 2018, seuls les titulaires d’une licence d’établissement pour les produits pharmaceutiques de l’Agence canadienne d’inspection des aliments pourront importer des ingrédients pharmaceutiques actifs. Autrement, les producteurs ne pourront plus importer ces ingrédients pour les mélanges à la ferme.
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À compter de l’année de vente 2018, la déclaration des ventes de médicaments vétérinaires antimicrobiens sera obligatoire pour les fabricants, les importateurs et les préparateurs de médicaments vétérinaires antimicrobiens.
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À compter de décembre 2018, les produits dont les utilisations alléguées sont la stimulation de la croissance seront retirés des étiquettes des produits vétérinaires contenant des antimicrobiens d’importance pour la médecine humaine.