Section 3 | Le complexe respiratoire porcin (CRP)

Industrie porcine

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Les facteurs non infectieux associés au CRP

Bien que des facteurs infectieux (bactéries, virus et parasites) soient nécessaires pour provoquer le CRP, ils ne sont souvent pas suffisants pour provoquer la maladie à eux seuls. Des facteurs non infectieux sont souvent nécessaires pour produire la maladie ou l’aggraver. La section suivante est basée sur un excellent examen des facteurs non infectieux associés au CRP1.

 

Facteurs environnementaux

Toute modification de l’environnement peut prédisposer les porcs aux maladies. Les variables environnementales suivantes sont importantes et ont une incidence sur le CRP.

 

La température

Les grandes variations de température sont stressantes pour les porcs et ce stress pourrait affaiblir leur système immunitaire et provoquer le CRP. Si les porcs doivent dépenser de l’énergie pour rester au chaud, ils consacrent moins d’énergie au maintien de leur système immunitaire. Cela les rend plus vulnérables aux maladies. D’autres facteurs comme le type de litière, la densité d’élevage, le type de sol et la consommation d’aliments, peuvent influencer la température maintenue.

Il faut chercher à maintenir une température constante par le biais d’une surveillance environnementale stratégique, la ventilation et l’isolation. Collaborez avec votre vétérinaire et un ingénieur agronome pour déterminer les exigences en matière de température pour la zone qui vous préoccupe.

 

Les polluants atmosphériques

Les porcs ont besoin d’air pur pour se développer. Les polluants tels que la poussière, le dioxyde de carbone et l’ammoniac peuvent endommager les défenses des poumons et prédisposer l’animal au CRP. Cela se produit parce que les structures ressemblant à des poils (cils) dans les voies respiratoires de l’animal peuvent être endommagées, ce qui permet aux virus et aux bactéries de pénétrer plus profondément dans les tissus pulmonaires.

 

L’humidité

Une humidité élevée et/ou variable est également stressante pour les porcs et peut exiger plus d’efforts pour qu’ils puissent respirer. Une humidité élevée crée également des conditions favorables à la croissance des bactéries. La réduction de l’humidité peut diminuer la charge pathogène dans l’environnement, réduisant ainsi l’exposition de votre troupeau.

 

L’espace et la densité d’élevage

Les groupes plus petits ayant un espace d’air séparé ont des taux de concurrence réduits pour l’alimentation et l’eau. Lorsqu’il y a concurrence pour les ressources, les porcs peuvent devenir agressifs et avoir un comportement intimidant.

Une densité d’élevage plus faible impose également moins de stress aux systèmes de contrôle de l’environnement nécessaires pour assurer une température et une humidité constantes avec de faibles polluants aériens.

 

Le stress

Tout écart des facteurs environnementaux ci-dessus peut produire un stress dans les groupes de porcs. Le stress peut affaiblir le système immunitaire, ce qui prédispose les porcs aux maladies.

Pour de plus amples détails, consultez la page Éléments clés des techniques d’élevage de la Revue GAMAE sur l’antibiogouvernance.

Pratiques de gestion

La gestion tout-plein/tout-vide est l’une des pratiques les plus importantes que vous pouvez employer pour prévenir le CRP dans votre troupeau. Les populations qui sont continuellement en mouvement, avec l’arrivée constante de nouveaux sujets et de grands écarts d’âge, peuvent présenter une incidence de maladie plus élevée.

 

La nutrition

La réponse immunitaire nécessite une énergie importante chez le porc. De plus, certaines carences en nutriments (par exemple en vitamine E et en sélénium) peuvent également avoir des répercussions sur l’immunité de votre troupeau. Pour prévenir les maladies, il est primordial de travailler avec votre nutritionniste afin de vous assurer de répondre aux exigences propres à chaque étape de la production de votre exploitation.

 

Référence

  1. White, M. 2011. Porcine respiratory disease complex (PRDC): Part 2: Non-infectious factors. Livestock 16:44–46. doi:10.1111/j.2044-3870.2011.00035.x.