Section 3 | Biosécurité et gestion de la santé dans les installations équines de l'Ontario

Industrie equine

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Comment la maladie se développe

Comment la maladie se développe

Pour que la maladie se développe, il y a plusieurs facteurs en jeu : l’animal lui-même, l’agent pathogène et l’environnement.

L’animal : les chevaux dont le système immunitaire est bien développé, dont l’état nutritionnel est bon, qui sont vaccinés et qui ne subissent pas de stress (maladie/blessure/transport vers une nouvelle installation ou un nouvel événement, etc.) sont mieux préparés à se défendre contre tout agent pathogène envahissant.

 

L’agent pathogène : certains agents pathogènes sont plus aptes à provoquer des maladies (plus virulentes) que d’autres. Certains agents pathogènes sont également plus aptes à survivre dans l’environnement. Ce qui explique la présence d’agents pathogènes peut également avoir une incidence sur leur capacité à provoquer des maladies (par exemple, plusieurs animaux toussent-ils ou éternuent-ils dans l’écurie? Y a-t-il présence de fumier abritant des bactéries fécales?).

 

L’environnement : un certain nombre de facteurs environnementaux jouent un rôle dans le développement des maladies. L’environnement peut soit aider, soit entraver la capacité de survie des agents pathogènes. L’environnement est-il propre et exempt de fumier, de rongeurs, d’insectes? L’écurie est-elle bien ventilée et correctement approvisionnée? La maladie peut se développer si les facteurs pathogènes et environnementaux dépassent la capacité d’un animal à se défendre.

Sources et mode de transmission des maladies

Les agents pathogènes peuvent se propager par transmission directe ou indirecte.

 

Transmission directe

La transmission directe fait référence au contact physique direct entre les chevaux. Le contact avec les fluides corporels ou les tissus d’un animal infecté peut suffire à provoquer une maladie, selon l’agent pathogène.

Ces sources d’infection comprennent notamment :

  • Le sang
  • La salive
  • Le mucus / les décharges nasales
  • Les urines
  • Le fumier
  • Le lait

La réduction des contacts nez à nez entre les stalles et par-dessus les clôtures est une considération importante pour réduire la transmission des maladies par contact physique direct

Transmission indirecte

La transmission indirecte de la maladie se produit lorsqu’un objet inanimé ou un hôte intermédiaire (c’est-à-dire un insecte, un rongeur, un chat, un chien, un animal sauvage) entre en contact avec un hôte sensible. Les agents pathogènes qui sont transmis par contact indirect sont généralement capables de survivre dans l’environnement pendant de longues périodes et peuvent provoquer une infection, à moins que des mesures de biosécurité ne soient mises en place pour réduire l’exposition d’un animal.

 

Voici quelques exemples de transmission indirecte1 :

  • Contact indirect, ou contact avec du matériel ou des vêtements infectés
  • Ingestion, où les agents pathogènes sont consommés lorsqu’un animal ingère du fumier, de l’urine, de la salive ou un écoulement nasal infecté
  • Gouttelettes en suspension dans l’air, où les animaux inhalent de l’air contaminé par des agents pathogènes du fait que leurs congénères libèrent des agents pathogènes respiratoires de différentes façons :
    • éternuements
    • toux
    • ébrouement
    • hennissements
  • Pathogènes aéroportés, où un agent pathogène est perturbé et déposé dans l’air où il peut se déplacer sur de longues distances
  • Vecteurs, tels que :
    • Les humains
    • Les insectes
      • Tiques
      • Mouches
      • Moustiques
    • Rongeurs
    • Chiens et chats de ferme
    • Faune

 

La transmission indirecte d’agents pathogènes est une source importante de propagation et de contamination de l’environnement. Ce type de transmission permet la propagation d’agents pathogènes hors des locaux vers d’autres installations par le biais des déplacements d’animaux et d’êtres humains.

 

RAPPEL : Les animaux infectés par un agent pathogène mais qui ne présentent pas encore de signes de maladie, ou les animaux qui se sont récemment rétablis d’une maladie mais qui ne se sont pas débarrassés complètement de l’agent pathogène en cause sont des sources d’infection. Surveillez quotidiennement la santé des chevaux et isolez ou mettez en quarantaine tout animal qui présente des signes de maladie.

 

Collaborez avec votre vétérinaire pour élaborer des procédures normalisées de mise en quarantaine des animaux afin de réduire la propagation de la maladie aux autres sujets du troupeau.

Référence :

  1. Government of Canada. 2016. National Farm and Facility Level Biosecurity Standard for the Equine Sector. https://www.inspection.gc.ca/animal-health/terrestrial-animals/biosecurity/standards-and-principles/equine-sector/eng/1460662612042/1460662650577